“ Autrefois, les mains des agriculteurs cultivaient les produits de la terre et celles des artisans façonnaient et chaque objet de la vie quotidienne. Il n'y avait pas encore de marque, chaque produit était conçu et fabriqué avec son nom et son histoire. 

Vous êtes-vous déjà demandé comment votre vie en est-arrivée à être ce qu’elle est ?

Le tourbillon de la vie nous empêche de prendre du recul et de nous interroger sur notre impact. L’homme est soumis à trop de sollicitations des mass market, qui proposent une automatisation de la vie quotidienne à travers les clics and collect, les supermarchés démesurés, les centres commerciaux. Petit à petit nous avons déshumanisé le travail des gens en les réduisant à de simples produits, sans prendre en compte que cette déshumanisation nous réduit nous aussi à n’être que des acheteurs dans notre société.

En tant que designer mon âme et ma créativité ont énormément soufferts de cette situation. En effet, j’ai moi aussi arrêté de me poser des questions pendant un temps. Je travaillais des matières à des prix en dessous de ceux du marché, dans le but d’augmenter en rentabilité, et de gagner ma vie, payer mon loyer, nourrir mon foyer. Je ne me souciais pas de comment ces matières atteignaient des prix si bas, et de qui les traitaient, les confectionnaient. Je n’étais pas encore consciente que ces réponses pouvaient m’apporter une nouvelle forme de rémunération.

Puis, un jour, une invitation inattendue, et un voyage improvisé ont soudainement provoqué une pause dans ma vie. J’avais déjà travaillé avec des fils de laine d’Alpaga mais je n’en avais jamais vu de ma vie à l’état brut. Je ne connaissais pas non plus ces femmes qui, entre leurs mains, détiennent la mission de transmettre la tradition ancestrale du filage des trois types de fibre de l’aine d’alpaga.

Sans m’en douter à ce moment-là, la graine de Casa Poma a germée lors de ce voyage dans les hautes sphères du Pérou. J’ai respiré le même air pur et glacé que les alpagas. J’ai écoutée, admirative, les légendes que m’ont conté les femmes qui filent la laine. Mais j’ai également pris conscience de la pauvreté qui impacte ces femmes, ainsi que la valeur de leur travail ignorée par les marchés internationaux. J’ai alors compris que Casa Poma serait notre chance de changer les règles :

Casa Poma assure un prix juste avec un modèle économique durable et local, née d’une collaboration avec les femmes artisanes du Pérou. Casa Poma représente une satisfaction pour les femmes de Puno, leur travail est enfin reconnu à sa juste valeur.

Casa Poma est la voix de ces femmes et la reconnaissance de leur culture, animée autour de la transformation des « ichu pastures » en laine d’alpaga, puis en un fil soigneusement sélectionné qui participera à la confection d’un tissu artisanal et enfin sera transformé en un vêtement de haute qualité.

Casa Poma est un pont entre Puno et Paris. Une connexion qui nous permet de savoir d’où viennent ces vêtements que tout oppose avec une mode éphémère. Casa Poma est l'harmonie entre tradition et modernité. Vous ne portez pas seulement un vêtement, vous arborez une culture. Et la culture échappe au temps. Nous ne sommes pas de la mode, nous sommes du design. Un design intemporel.

Casa Poma a été créé par une famille composée de 84 femmes qui vous ont trouvé, maintenant nous sommes 154. Nous souhaitons vous connecter avec la femme andine qui conçoit votre pièce de liberté. Celle qui met en valeur la force qui accompagne votre sensualité et le courage qui anime votre gaieté. Lorsque vous ouvrez votre garde-robe, nous voulons que vous nous choisissiez pour un jour spécial car Casa Poma représente nos 154 réussites. Casa Poma sera toujours avec vous. Et vous avec nous. Pour toujours.”